A partir du XVe siècle, la seigneurie sera rattachée à celle de Humain, pairie du Comté de la Roche. En 1450, on sait que Henri Botier de Fexhe gouvernait cette terre. Par sa fille Catherine, le fief passa aux Boulant. Divers héritages apportèrent le château dans les mains de Jean-Richard de Scönenberg puis dans celles de Gérard de Schwarzenberg. Le fils de ce dernier, Edmond, se ruina. Il se sépara du domaine avant 1656 en faveur de Jean de Jemeppe, qui céda le lot illico à un sieur de Ville. Enfin, Charles de La Véranderie, Gouverneur de Marche-en-Famenne, prit possession de Hassonville le 16 août 1686 contre un tout petit millier de florins. Deux ans plus tard, lors du conflit opposant la France à la Ligue d’Augsbourg, les troupes de Louis XIV s’installèrent sous les murailles et les vingt-quatre tours de la cité, construites en 1311 par Jean l’Aveugle. La destruction de ce système défensif fut quasiment complète. Il ne reste qu’une tour dite de « La Juniesse »; elle abrite le musée de la dentelle. Louis XIV voulut, dit la tradition, faire de Hassonville un relais de chasse. À partir du XVIIIe siècle, la famille de Belhoste tint le domaine qui comprenait alors quelque 650 hectares de terres et de bois. Maximilien de Belhoste (1760-1845) sera le dernier de cette famille à résider à Hassonville. Il légua
le château à son neveu Frantz de Neunheuser. En 1857, ce dernier décida de vendre à Paul-Alphonse Henry. Charles Henry (1844-1922), fils du précédent, vendit le domaine en 1911 au baron Ferdinand Drion du Chapois. Le château, construit totalement en moellons de calcaire, se présente comme un quadrilatère dont le petit côté, qui regarde vers l’est et qui est aussi le plus parlant, compte deux tours circulaires engagées, sommées de toitures en poivrière couvertes d’ardoises. Elles ne sont larges que d’une travée chacune, enserrant un massif central lui aussi limité à une travée et sommé d’un curieux pignon. Ces trois éléments montent sur trois niveaux posés sur un soubassement percé de jours carrés. Ils sont poursuivis par un mur qui limite la cour intérieure. La façade orientée au sud comporte un premier massif composé de trois travées placées sous un pignon mouvementé. Un corps de logis supplémentaire élargit l’édifice d’autant plus qu’il a été aménagé en véranda.
Visites espérées. Renseignements : 084 31 10 25; 6900 Marche-en-Famenne.